La « petite d’Albertas »
1912 a marqué un tournant dans les relations entre les Arts et Métiers et la Ville.
Classée monument historique en 2000, la fontaine qui fait partie intégrante de la place d’Albertas, n’est vraisemblablement apparue sous sa version en pierre qu’en 1860 mais fut rapidement dégradée.
En 1912, les Arts et Métiers avaient accepté de couler dans ses ateliers une nouvelle vasque de près de deux tonnes sur le même modèle. Son inauguration allait sceller par la même occasion les relations avec la Ville. À cette époque, l’ouvrage est un don de l’École, reconnaissante envers la commune de lui avoir peu de temps auparavant cédé gracieusement le terrain nécessaire à l’agrandissement de ses ateliers.
En 2012, à l’occasion du centenaire de la fontaine d’Albertas, une réplique du monument en format réduit « la petite Albertas » a été créée par les étudiants de l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM), venant par la même occasion ranimer le lien symbolique entre les deux institutions. D’autres ouvrages de fonderie, parfois méconnus, œuvres de l’École, parsèment d’ailleurs les espaces publics d’Aix-en-Provence, notamment sur les fontaines.
Ce lien étroit qui se poursuit aujourd’hui est marqué par la volonté de l’ENSAM de s’ouvrir davantage autour de partenariats conjuguant savoir-faire traditionnels et techniques nouvelles. Dans le cadre de la restauration en cours de la place d’Albertas, les élèves des Arts et Métiers vont être mis à contribution pour la restauration des frises métalliques qui festonnent la margelle en pierre de la fontaine. La modification de son réseau hydraulique par la mise en place d’un dispositif en eau recyclée est également au programme. Un sujet propice à une nouvelle collaboration entre la commune et l’École. Cette dernière se propose en effet, de contribuer à la production des maquettes numériques en 3D des fontaines, permettant de simuler des scénarios de restauration et de servir de supports à des médiations et publications spécialisées. L’ENSAM utilisera également sa réplique de la fontaine « la petite d’Albertas » comme un banc de tests pour expérimenter par exemple la qualité biologique de l’eau ou les systèmes anti-corrosion à mettre en place sur d’autres ouvrages fontainiers de la ville.