Budget : 3 questions à Sophie Joissains

En 2024, le budget de la Ville d’Aix-en-Provence qui s’élève à près de 315 millions d’euros, traduit une fois de plus les convictions et les engagements de la Ville pour offrir un haut niveau de service public aux Aixois. Il s’articule autour des 4 grandes priorités du mandat que sont la proximité, l’aménagement, une ville au service des Aixois et une gestion vertueuse. Ce budget doit permettre d’améliorer le quotidien de chacun tout en accélérant la transition écologique.

Interview issue du "Aix, le Mag" n°58.

« Proximité, service aux Aixois, aménagement et pouvoir d’achat, mon engagement s’inscrit dans quatre thématiques majeures, pour le présent et l’avenir »

Sophie Joissains, maire d’Aix-en-Provence

Comment équilibrer le budget dans un contexte de hausse des dépenses d’investissement ?

L’augmentation des dépenses d’investissement nécessite une augmentation des recettes. La Région a conclu avec la Ville, un contrat de 20 millions d’euros sur 5 ans pour nous aider à financer les projets de transition écologique et énergétique cruciaux face aux modifications climatiques. Je citerai par exemple l’isolation des classes ou la végétalisation des cours d’école.
La gestion saine, qui est menée depuis 2001, nous permet aussi d’emprunter sans mettre en danger nos dépenses de fonctionnement. Par exemple, les frais financiers à hauteur de 3,7 millions d’euros en 2024, ne représentant que 1,8% de notre budget de fonctionnement, ils représentaient 6,3% en 2001. Des négociations sont par ailleurs en cours avec le Département et la Métropole.

Comment résumer le Budget Primitif 2024 de la Ville d’Aix-en-Provence ?

Le budget primitif est la traduction financière de la politique municipale.
Depuis 2001, Maryse Joissains a résolument refusé d’augmenter les impôts et nous maintenons fermement ce cap. Nous avons choisi de poursuivre une politique d’investissements ambitieuse et d’aborder avec confiance les défis de l’avenir.
La gauche souhaite augmenter les impôts, ce n’est pas mon option politique à l’heure où le pouvoir d’achat est en berne. La représentante de la majorité présidentielle revient sur la hausse de la masse salariale. Son augmentation, en dehors de la prime pouvoir d’achat - à laquelle je me suis attachée - est due à des mesures gouvernementales comme la hausse du point d’indice ou le GVT… Que l’opposition s’oppose est normal, elle est dans son rôle.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de réalisations à venir, permises par le BP 2024 ?

Mon engagement pour les Aixois s’inscrit dans 4 thématiques majeures qui concernent le présent et l’avenir : la proximité, les services aux aixois, l’aménagement de la ville et le pouvoir d’achat.
Premièrement, la proximité pour que chaque Aixois vive dans un cadre de vie apaisé et sécurisée : ce sont donc plus de caméras, d’agents de police municipale, des moyens renforcés de propreté urbaine, le développement durable avec des plantations adaptées aux changements climatiques, un réseau de chaleur de plus en plus vert avec 80 % d’énergie d’origine renouvelable.

Ensuite, le budget démontre que la municipalité propose toujours plus de services aux Aixois via l’éducation, la culture, le sport, le social. Le plan bien vivre à l’école continue à travers la rénovation thermique des bâtiments, une ATSEM par classe - au terme du mandat- , le coût de la cantine inchangé malgré l’inflation et l’approvisionnement via les circuits courts. Par ailleurs, le dispositif « rue scolaire » va se développer et le savoir rouler à vélo va se poursuivre. Les aixois auront également droit à plus de services de proximité notamment grâce au retour des équipements sportifs et culturels de la Métropole.
Par ailleurs, une large part du budget est consacrée à l’aménagement de la ville avec une vision à plusieurs années. Il s’agit par exemple de la rénovation urbaine d’Encagnane, de la mue du complexe sportif Carcassonne, de la réhabilitation du quartier du Faubourg, des centralités du ¼ d’heure, du patrimoine aixois à entretenir (Méjanes, Bastide, place d’Albertas ou Madeleine), ou encore les politiques de mobilités douces.
Enfin, ce budget traduit une rigueur de gestion pour préserver le pouvoir d’achat des Aixois. L’Etat et d’autres EPCI ont suffisamment augmenté les taux d’imposition. Nous avons, une fois de plus, maintenu les nôtres. Beaucoup de communes ont augmenté la taxe d’habitation sur les résidences secondaires de manière importante (19% en moyenne) depuis l’année dernière, nous ne l’avons pas fait.


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