Jean Étienne Marie Portalis (1746-1807)

Né le 1 avril 1746 au Beausset dans le Var - mort le 25 août 1807 à Paris à l’âge de 61 ans

Jean Étienne Marie Portalis - Statuette en plâtre vers 1845 par Joseph Marius Ramus - Salle des sculptures, Musée Granet
Jean Étienne Marie Portalis - Statue, marbre de carrare, 1847 par Joseph Marius Ramus - Nom Portalis gravé août 2024 Palais de Justice, place Verdun

Issu d’une famille de la haute bourgeoisie provençale, Jean-Étienne-Marie Portalis, né le 1er avril 1746 au Beausset (Var) est un avocat, jurisconsulte, codificateur important du Code civil de 1804 durant le règne de Napoléon, mais aussi philosophe du droit, homme d’État français, académicien et grand aigle de la Légion d’honneur.
Avocat aixois, il se fait remarquer en défendant avec succès la femme de Mirabeau lors du fameux procès lié à son divorce en 1783. Bien que favorable aux idées nouvelles, il est arrêté en 1794 puis doit fuir la France sous la Révolution à cause de son ascendance aristocratique.
Rentré en France après le 18 Brumaire, il est remarqué par le tout nouveau Premier Consul Napoléon Bonaparte qui lui confie dès 1800 la présidence de la Commission du code civil, œuvre magistrale qu’il achèvera en 1804, avant d’être nommé ministre des Cultes sous l’Empire. L’essentiel du code civil est toujours en vigueur aujourd’hui, en France et dans de nombreux pays à travers le monde. Portalis repose depuis 1807 au Panthéon.
Il est principalement connu pour avoir été le coordinateur et l’un des rédacteurs du Code civil des Français de 1804, avec les juristes Tronchet, Bigot de Préameneu et Maleville, qui institue une « législation uniforme, sorte de synthèse du droit d’Ancien Régime et des idées nouvelles » de la Révolution de 1789.
Il a également participé à l’application du régime concordataire, conclu en 1801 avec le pape Pie VII, en tant que ministre des Cultes lors des premières années du Premier Empire napoléonien, permettant ainsi le retour d’une paix civile.

Portalis a été l’illustre aixois choisi pour l’édition 2024 des Journées européennes du patrimoine d’Aix-en-Provence afin de célébrer le 220e anniversaire de la promulgation du Code civil, dit aussi Code Napoléon, dont il est le coordinateur et co-rédacteur. Il vécut au 25 rue de l’Opera. Il meurt le 25 août 1807 à Paris et inhumé au Panthéon.

L’homme du Code civil et du Concordat

Après le coup d’Etat du 18-Brumaire, il rentre à Paris en février 1800 et est nommé commissaire du gouvernement au Conseil des Prises et conseiller d’Etat. Membre de la commission de rédaction du Code civil, il y fait un travail remarquable et c’est lui qui le présente au corps législatif en 1804.

Parallèlement à ces travaux, Portalis, fort de ses vastes connaissances en droit canonique et de sa réputation de croyant sincère, est chargé de la mise en oeuvre du Concordat signé en 1801 avec le Saint-Siège. Il est nommé à la tête de la direction générale des cultes le 8 octobre 1801 et acquiert rapidement toutes les prérogatives d’un ministre, avant de le devenir véritablement le 10 juillet 1804. Malgré ses problèmes de santé (en 1805, il était devenu quasiment aveugle) il tint son poste jusqu’à sa mort le 25 août 1807.

Un illustre aixois au Panthéon

Il eut droit à des obsèques grandioses et fut inhumé au Panthéon.

Portalis, un aixois mis à l’honneur à Aix-en-Provence, à Versailles et à Paris

Jean Étienne Marie Portalis a été mis à l’honneur lors de l’édition 2024 des Journées européennes du Patrimoine d’Aix-en-Provence (18-22 septembre 2024). À cette occasion a été célébré le 220e anniversaire de la promulgation du Code civil -dit aussi Code Napoléon- et inauguré le nom gravé de cet illustre juriste aixois.

Des statues de Portalis réalisées par le sculpteur aixois Ramus sont au musée de Versailles, dans l’hémicycle du Sénat au palais du Luxembourg à Paris et au palais de justice de la ville d’Aix-en-Provence.


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