À l’occasion d’une cure à Gréoux‑les‑Bains en 1807, Pauline Borghèse, sœur de Napoléon Bonaparte, est reçue à Aix le vendredi 22 mai 1807 dans l’Hôtel de Forbin, situé au 20 Cours Mirabeau.
Sa présence en Provence est motivée par une mission à la demande de l’empereur Bonaparte, son frère aîné. Celui-ci lui confia une mission "de séduction" en son nom auprès de la bonne société aixoise, de nature plutôt hostile à l’Empire (et à la Révolution). Pauline est installée à l’Hôtel de Forbin, l’un des premiers construits sur le cours en 1656, agrémenté d’un très beau balcon de fer forgé d’où Pauline appréciera les jeux de la Fête-Dieu, fête qu’elle remit au goût du jour.
Veuve d’un militaire et remariée au comte Borghèse, ses mœurs légères ne firent pas bon ménage. En effet Pauline d’une pudeur relative, venait de poser pour Canova pour une sculpture de marbre intitulée « La Vénus de Praxitèle » couchée sur un divan, nue.
Cependant la princesse fut très bien accueillie par les aixois et les notables de la ville. À Aix elle retrouve son chambellan, le comte Auguste de Forbin, qui est également... son amant. Cette liaison avec Auguste de Forbin, propriétaire des lieux, fit scandale. Pour plus de discrétion, elle retrouvera Auguste de Forbin un peu à l’écart d’Aix au château de la Mignarde, grâce à l’hospitalité de Jean-Baptiste Rey propriétaire du château. Ils se rencontraient également discrètement au château de la Barben, appartenant à la famille de Forbin, où un boudoir fut décoré pour elle par le célèbre peintre aixois Granet. Leur idylle prendra fin quand Napoléon, averti de cette liaison -les deux amants sont en effet mariés chacun de leur côté-, enverra Forbin combattre en Espagne.
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