Les Rencontres d’Image de ville

À l’occasion de la Biennale d’Aix et de la programmation consacrée au Liban, pays invité de son édition 2024, Les Rencontres d’Image de ville accueillent le cinéaste Ghassan Salhab et l’architecte Antoine Atallah pour un dialogue inédit et une programmation consacrés à la ville de Beyrouth, du 10 au 13 octobre 2024.

Les Rencontres d'Image de ville

« Beyrouth me parle avec ce trouble profond de la vie et la mort qui menace sans cesse. C’est presque comme une addiction. En 30 ans, Beyrouth a vécu ce qu’elle aurait dû vivre en trois siècles. » Ghassan Salhab

Les Rencontres d’Image de ville accueillent le cinéaste Ghassan Salhab et l’architecte Antoine Atallah pour un dialogue cinéma - architecture consacré à la ville de Beyrouth.
Depuis son premier long-métrage, Beyrouth fantôme, le cinéaste ausculte la ville et son âme, dévoilent les cicatrices intérieures d’habitants hantés par la guerre, entre présence et absence au monde. L’architecte documente, par l’image et la carte, l’histoire de Beyrouth depuis son centre-ville. Sa recherche dévoile une ville-fantôme et révèle ce qui fut à jamais perdu pendant et après la guerre.

Réunis à Aix-en-Provence à l’invitation d’Image de ville pour ce dialogue inédit, Ghassan Salhab et Antoine Atallah composent un dialogue qui réunit projections-débats, rencontres et tables-rondes.

AU PROGRAMME

JEUDI 10 OCTOBRE - 20H

Le Mazarin - Projection-débat - Payant (tarifs de la salle)

« Beyrouth fantôme » de Ghassan Salhab

« Il y a des expériences dont la fiction ne peut pas rendre compte. Alors on doit utiliser l’autre grand discours narratif – la confession et le témoignage. » Antonio Muñoz Molina
Le Liban, à la fin des années 1980. Après dix ans d’absence, Khalil ressurgit à Beyrouth. Son retour sème l’émoi, le doute et la colère chez ses proches et ses compagnons de lutte qui l’avaient cru mort.

En présence du cinéaste, avec la participation d’Antoine Atallah

VENDREDI 11 OCTOBRE

14H

Institut de l’Image - Projection-débat - Payant (tarifs de la salle)

« After the end of the world » de Nadim Mishlawi

Trente ans après une guerre civile qui l’a dévastée et avec des conflits et destructions qui n’ont jamais cessé, comment lire l’identité d’une ville ? Passant des ruines aux immeubles ultra modernes, voyageant à travers l’histoire de la ville grâce à de riches archives, Nadim Mishlawi et ses amis architectes et photographes saisissent les moments d’un lieu pris entre l’être et le disparaître.

Avec la participation de Ghassan Salhab et Antoine Atallah


17H

Institut de l’Image - Projection-débat - Payant (tarifs de la salle)

« Nahla, ou la ville qui sombre » de Farouk Beloufa

Larbi, jeune journaliste algérien en reportage au Liban, est emporté dans le tourbillon des événements qui annoncent la guerre civile des années 1980. Tout en essayant de saisir la complexité libanaise, Larbi rencontre une jeune chanteuse, Nahla. Sur la scène du théâtre Picadilly, Nahla perd la voix en pleine représentation tandis que Beyrouth sombre dans le chaos et que Larbi perd pied...

Avec la participation de Ghassan Salhab et Antoine Atallah


20H30

Institut de l’Image - Projection-débat - Payant (tarifs de la salle)

« Terra Incognita » de Ghassan Salhab

Beyrouth aujourd’hui, ville sept fois détruite, autant de fois reconstruite. Ville chantier, ville mutante, à l’image de Soraya, de Leyla, Tarek, Nadim et Haïdar. Soraya, guide touristique, qui parcourt le pays, sur les traces de civilisations passées, auxquelles se mêlent parfois celles de la récente guerre. Leyla qui navigue entre mysticisme et athéisme exacerbés.
Nadim, architecte, qui réinvente sa ville, apportant sa pierre à l’oeuvre de destruction et de reconstruction. Tarek, fraîchement rentré au pays, et qui se demande pourquoi. Haïdar, spectateur des informations qu’il relate à la radio, tout autant que de sa propre existence. Des personnages qui se retrouvent comme suspendus, coincés au présent.
Quelles vies, quelles histoires (s’)inventer, après une catastrophe ?

En présence du cinéaste, avec la participation d’Antoine Atallah

SAMEDI 12 OCTOBRE

14H30

Institut de l’Image - Rencontre - Payant (tarifs de la salle)

« Beyrouth Panoramique » par Antoine Atallah

Une composition d’images panoramiques prises depuis son centre-ville en 1870, 1910 et 1952, annotées des lieux qui constituaient la ville à ces différentes périodes, retrace l’histoire de Beyrouth. Elles témoignent des périodes successives d’une capitale en perpétuel changement, au gré de grandes fluctuations culturelles, sociales, économiques et (géo)-politiques. Elles révèlent une "Ville Fantôme" illustrant crûment tout ce qui fut perdu pendant et après la guerre civile. Une carte dessine enfin la manière dont le centre-ville changea temporairement de visage lors de la Révolution du 17 octobre 2019.

Suivi d’un échange entre Ghassan Salhab et Antoine Atallah

Beyrouth est-elle en devenir, ou stagne-t-elle, s’enlise-t-elle dans un improbable présent, entre donc différentes formes de nostalgie ou amertumes, et une quasi impossible projection ? Que signifie voir cette ville, alors qu’elle se tient entre le visible et l’invisible, entre les traces et une volonté d’effacement de ces traces ?


17H

Institut de l’Image - Projection-débat - Payant (tarifs de la salle)

(Posthume) de Ghassan Salhab

Réalisé quelques temps après l’agression israélienne de l’été 2006, (Posthume) est un essai doublement hanté par l’absence présente de toute fiction et l’omniprésence du réel.

« Erased, _ Ascent of the invisible » de Ghassan Halwani

À partir de photographies, d’images animées et de plans de la ville, Ghassan Halwani tente de retrouver les traces des disparus de la guerre civile libanaise (1975-1990). Une recherche aussi méticuleuse que poétique, sous les décombres de la mémoire.

Avec la participation de Ghassan Salhab et Antoine Atallah


20H

Institut de l’Image - Projection-débat - Payant (tarifs de la salle)

« Le Dernier homme » de Ghassan Salhab

Beyrouth se réveille chaque jour avec une nouvelle victime de ce qui semble être un tueur en série. Les victimes sont vidées de leur sang. Beyrouth où Khalil, un médecin d’une quarantaine d’années, se découvre d’étranges symptômes qui vont bouleverser sa vie, la transformer. Un imperceptible lien rattache Khalil à ces victimes, et plus précisément à leur insaisissable meurtrier…

En présence du cinéaste, avec la participation d’Antoine Atallah

DIMANCHE 13 OCTOBRE - 14H

Institut de l’Image - Projection-débat - Payant (tarifs de la salle)

« Contretemps » de Ghassan Salhab

Contretemps est en quelque sorte un carnet de bord, une chronologie qui commence peu de jours avant le soulèvement au Liban en octobre 2019, qui prend corps avec, l’accompagne, s’essouffle avec la pandémie, tente de s’échapper vers les montagnes, se heurte à la perte, au deuil, jusqu’à l’automne 2023 et l’horreur à Gaza. Témoin jusqu’au bout, intimement et collectivement à la fois.

En présence du cinéaste, avec la participation d’Antoine Atallah

Différentes propositions spécifiquement dédiées aux publics jeunes, en particulier étudiants, sont organisées.
À Aix-en-Provence, le cinéaste Ghassan Salhab rencontre les étudiants en cinéma d’Aix Marseille Université. Les étudiants en design de l’ESDAC Aix-en-Provence sont conviés à découvrir le film After the end of the world de Nadim Mishlawi lors d’une séance publique.

Retrouvez le détail du programme - Les Rencontres d’Image de ville
Page blanche - Rabih Kayrouz

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