La Passion d’Aix

Mai / Juin 2025

AMÉLIORER LE PARCOURS RÉSIDENTIEL POUR QUE NOS JEUNES PUISSENT SE LOGER À AIX-EN-PROVENCE.

Le Plan Local de l’Habitat impose aux communes de produire une offre de logement quantitative, respectueuse des quotas de logements sociaux. La Ville reste vigilante sur la qualité des projets et leur répartition afin de préserver un développement maîtrisé, garant de l’art de vivre aixois.

Le PLH actuel est le document de référence voté par la Métropole pour les années 2023 à 2028. Il vise à relancer le parcours résidentiel, en cohérence avec les grands enjeux du territoire. Pour notre commune, il s’agit de produire 900 logements par an dont 25 % de logements sociaux. Je refuse cependant catégoriquement de bétonner la ville et d’aliéner son identité, ainsi que ses respirations urbaines. Aménager une ville, c’est avoir une vision urbaine. Ce n’est pas simplement construire, c’est aussi relier, apaiser, végétaliser et préserver. De manière qualitative et harmonieuse. J’ai souhaité l’adoption de « la charte du bien construire » dans ce cadre, afin que les acteurs de l’immobilier respectent des préalables en matière de qualité architecturale, de typologie et de taille des logements, de couleurs des façades et des matériaux, d’insertion paysagère et de qualité environnementale. Pour tous les projets en cours ou à venir, le concept de ville des proximités (ou ville du ¼ d’heure) est également appliqué.
Autre garantie, celle de pouvoir bénéficier de logements de qualité dans un environnement bio-climatique. C’est le cahier des charges que j’ai voulu imposer pour la réhabilitation du quartier du Faubourg. Il se traduira par des îlots de fraîcheur générés par un cours d’eau urbain, combiné à la canopée, qui permettra de réduire de 4 à 5 degrés la température l’été. Quant à favoriser la mixité sociale, la ville compte, notamment mais pas exclusivement, sur le Bail Réel et Solidaire qui permet de dissocier le foncier du bâti ; et donc à des primoaccédants, des jeunes foyers, ou des locataires du parc HLM de devenir propriétaires de leur habitation, avec un prix au m² de 35 à 40 % inférieur aux prix du marché. Pour appliquer intelligemment le PLH, plusieurs sites ont vocation à construire cette offre résidentielle de qualité.
L’adoption du PLUi, qui nous a permis de rendre 90 ha de foncier à la nature ou à l’agriculture, a ciblé clairement ces secteurs. Il s’agit de la Duranne, dont l’opération d’aménagement sera bientôt achevée, de l’îlot Galice, actuellement occupé par des concessions automobiles, et du site de la Constance, qui permettra de produire 3600 logements à terme. Au cours du prochain mandat, le développement de la ZAC de la Constance sera ainsi le projet emblématique de cette politique du logement en faveur du parcours résidentiel, à la fois respectueuse de l’environnement, du patrimoine paysager et inscrite dans la ville des proximités. Après un long processus de concertation avec les acteurs locaux et les habitants en raison de nombreuses études techniques, environnementales et patrimoniales, ainsi que d’évolutions réglementaires successives, ce projet bénéficie à présent reçu d’un avis favorable du commissaire enquêteur et du Préfet.
À la Constance, l’exigence d’excellence est forte : seuls 40 ha sur les 90 possibles seront urbanisés, pour permettre de respecter un équilibre harmonieux entre nature et bâti. Des aménagements paysagers ont aussi été prévus, vierges de construction pour respecter les cônes de vues Cezanniens vers la Sainte-Victoire. Ces espaces, d’où le peintre a représenté notre célèbre montagne, aujourd’hui en friche et privés, donc inaccessibles, seront demain sacralisés et intégrés aux parcours des visiteurs, ce qui est une première en France. La Constance sera un site Cezannien à part entière et l’on y vivra bien ! Un secteur labellisé « Quartier Durable Méditerranéen » et qui sera desservie en mobilité douce, à l’image de l’extension du BHNS prévue vers la Zone des Milles et la Duranne. La Constance c’est à la fois pouvoir loger nos jeunes ménages, de l’activité dans le cadre de la ville des proximités et la mise en valeur de points de vue de Paul Cezanne. Car produire des logements à Aix – sociaux ou pas – ne peut pas signifier construire n’importe quoi. Ainsi, après m’être rendue à la Chevalière, j’ai demandé à Pays d’Aix Habitat Métropole de revoir son projet de 87 logements supplémentaires sur place face aux craintes des habitants. Une dégradation possible de la qualité de vie est tout l’inverse de ce que nous voulons !
C’est ce cadre, cet « art de ville » prisé qui me fait enfin m’opposer à tout projet de construction neuve de logements au Pôle d’Activité d’Aix en Provence. Ceux qui défendent cette cohabitation avec des activités logistiques ou industrielles souhaitent pour les autres ce qu’ils n’accepteraient pas pour eux-mêmes. Étant de compétence métropolitaine, cette zone d’activité doit rester économique et elle le restera !


LA SÉCURITÉ, MÈRE DE TOUTES LES LIBERTÉS

La sécurité est fondamentale, elle constitue un préalable indispensable à l’exercice de chacune de nos libertés et à la mise en œuvre d’un service public adapté et efficient pour les citoyens.

À Aix-en-Provence, la sécurité n’est ni un slogan, ni une option : c’est une priorité absolue afin de garantir à chaque habitant un cadre de vie apaisé et harmonieux. Défendu avec la plus grande détermination par le Maire, avec la ferme volonté de développer à la fois le volet préventif et le volet répressif, ce droit se traduit en actes à travers une augmentation des ressources, humaines comme matérielles.
Notre police municipale présente partout sur le territoire communal, 24 heures sur 24, 365 jours par an, voit ses effectifs augmenter de 7 à 10 nouveaux recrutements par an en moyenne. Les moyens de vidéoprotection s’étendent sur tout le territoire aixois, dans chaque quartier, dans chaque village.
Le dispositif s’appuie sur un réseau de près de 500 caméras, étoffé de 20 nouveaux appareils chaque année, et sur 18 agents se relayant jour et nuit devant les écrans du centre de supervision urbain. Le poste mobile opérationnel – bientôt suivi d’un deuxième dans le courant du second semestre 2025 - déployé sur le terrain, décline notre volonté de concilier proximité et sécurité, et d’assurer à chaque Aixois, où qu’il vive, le même niveau de tranquillité et de sécurité publique.
Enfin, une coopération quotidienne et exigeante est entretenue avec la Police Nationale mais aussi les Douanes, la Gendarmerie et les services du Procureur. Ces différentes forces de sécurité fournissent un service remarquable comme ce fut le cas à Luynes le 9 mai dernier, où elles ont su éviter qu’un drame familial se transforme en danger pour les habitants. Les Aixois et nos nombreux visiteurs - notamment à l’occasion de cette année Cezanne -savent qu’ils peuvent compter sur des forces de sécurité efficaces en toutes circonstances.


AIX, 3 ARBRES PAR HABITANT

Qui n’a pas vu Aix depuis le ciel ne peut réaliser l’étendue verte qui recouvre notre territoire dont plus du tiers (36 %), sur ses 187 km2 , est réservé aux espaces naturels et végétalisés. Ces images nous ont été fournies par les satellites de la société Kermap chargée de mesurer la superficie arborée des grandes villes de France et qui a désigné récemment Aix-en-Provence comme la « ville la plus arborée de France » parmi les 31 communes de 100 000 à 200 000 habitants.
Aix, ville verte, ville vertueuse, ville durable. J’avais fait de cette promesse l’une de mes ambitions. Je me réjouis de constater aujourd’hui que nous sommes sur la bonne voie comme le montre, par exemple, les premiers résultats du projet européen Airfresh pour lequel Aix a été désignée ville pionnière avec Florence.
Cinq ans après les premières plantations de 400 arbres sur un hectare aux Milles, les chiffres témoignent d’une réduction de 21 % des particules grossières (PM10) et de 34 % des particules fines (PM2,5). Les pics d’ozone durant la saison estivale ont également baissé de 55 % et la température de l’air a diminué de 1,5 °C en moyenne par rapport à la parcelle voisine. L’expérience conforte notre détermination à poursuivre nos efforts pour préserver et valoriser le patrimoine naturel de notre commune. Elle compte désormais 450 000 arbres, trois par habitant, selon l’inventaire établi par Airfresh.
Chaque année les serres municipales produisent 20 000 végétaux issus de 170 essences adaptées et sobres en eau. Concrètement notre volonté se traduit encore par la végétalisation en cours des 76 cours d’école, la création du parc naturel urbain, une « échappée belle » qui relie, sur 4,7 kilomètres de cheminement piéton et d’espace boisé à l’intérieur de la ville, le parc Jourdan au lycée Cézanne pour ancrer la campagne à la ville et la ville à la campagne.
Au-delà de ses 13 parcs urbains, bientôt 14, Aix, de Couteron au Montéguet, de l’Arbois à la Torse, constitue un écrin de verdure naturel. Elle entend renforcer encore son patrimoine naturel au travers de la mise en œuvre du plan local d’urbanisme intercommunal qui restitue 90ha de foncier à la nature ou à l’agriculture. Végétaliser notre ville c’est faire le choix résolu d’un avenir durable où la nature reprend ses droits en conjuguant bien-vivre des habitants, esthétique urbaine, ambitions écologiques avec notre responsabilité envers les générations futures.