A cette occasion, une restitution des premiers résultats du projet Airfresh sera présentée au public par Monsieur Pierre Sicard, Chercheur Air&Forêts à ACRI-ST à Sophia-Antipolis et docteur en Sciences. Pierre Sicard travaille sur les impacts de la pollution de l’air et du changement climatique sur les forêts, ainsi que sur le rôle de l’arbre en ville, notamment au sein de l’International Union of Forest Research Organizations. Il est aussi expert aux Nations Unies au sein de l’Unef pour l’air sain en ville (Clean air city). Depuis 2019, il coordonne notamment le projet européen Airfresh, à Aix-en-Provence et Florence.
Alors que les pics de pollution et les vagues de chaleur sont de plus en plus nombreuses, les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance de zones boisées dans les villes pour atténuer les effets de la pollution de l’air et du changement climatique. A ceci, on ajoute la pandémie du COVID-19 qui a réveillé les consciences. Cependant, la plantation d’arbres en ville doit faire l’objet d’une expertise préalable afin d’éviter les erreurs notamment en qualité de l’air.
C’est ainsi que la Ville d’Aix-en-Provence a été choisie comme ville pionnière pour mettre en place le projet Airfresh, labellisé par l’Europe. Avec ce projet, pas moins de 400 arbres ont été plantés aux Milles. Des capteurs, pierre angulaire du projet, ont également été installés.
Le projet Airfresh : c’est quoi ?
Le projet Airfresh vise à mesurer et quantifier la capacité des arbres à éliminer les polluants atmosphériques en procédant au reboisement de deux zones de test, estimer et quantifier les bénéfices en matière d’environnement et de santé publique procurés par les arbres en ville et proposer des recommandations pour les politiques de plantation (par ex. : nombre et espèces d’arbres appropriées) pour un air plus sain en ville avec l’élaboration d’un guide pour alimenter les politiques urbaines de planification urbaine durable (Ex. : Plan local d’urbanisme) et améliorer le bien-être des citoyens.
Et à Aix ?
Le principe peut paraître simple : planter plus de 400 arbres au même endroit, sur une surface d’un hectare, afin de quantifier précisément l’ensemble des bénéfices environnementaux et socio-économiques. « L’idée est d’évaluer l’apport de ces arbres sur la qualité de l’air en comparant les données avant et après les plantations. Nous voulons avoir des ressources scientifiques concrètes sur le rôle de ces mini-forêts urbaines notamment sur le bien-être des citoyens » comme l’expliquait le Dr Pierre Sicard coordinateur du projet lors du lancement du projet.
Sur le modèle de cette forêt urbaine, des projets d’îlot de fraîcheur ont vu le jour dans les écoles. A l’école, pas moins de 40 arbres ont été plantés. Un projet s’inscrivant dans le cadre du programme de végétalisation des cours d’école de la Ville. Plusieurs essences d’arbres ont été plantées dont quelques fruitiers, à visée pédagogique. La sensibilisation des enfants au développement durable et à la transition écologique est indispensable pour un avenir meilleur.
Rappelons également qu’Aix-en-Provence a été classée en 2023 par Le Figaro et d’après une méthodologie développée par AtmoSud comme l’une des Villes françaises de plus de 50 000 habitants où la pollution de l’air a le plus baissé en 10 ans. Un classement récompensant la politique menée par l’équipe municipale depuis de nombreuses années.
Rendez-vous ce vendredi 22 novembre 2024 à 18h à l’Hôtel de Ville, salle des États de Provence.