Opération église de la Visitation

Archéologie préventive
Opération église de la Visitation

Période(s) : Antiquité
Découverte(s) : Un aqueduc moderne souterrain.

Une étude préalable destinée à identifier les causes d’un important affaissement de l’escalier de l’église de la Visitation, a donné lieu à la réalisation, dans la cour adjacente de l’hôtel de Valbelle, actuelle sous-préfecture d’Aix-en-Provence à un sondage.
Distante d’environ 130 m des remparts antique et médiéval, la zone sondée est restée extra-muros jusqu’au XVe s. ; la présence d’un faubourg ou d’une nécropole y est simplement supposée, pour l’Antiquité, tandis qu’au Moyen Age, les textes attestent l’existence du bourg Rabet en 1273, également appelé bourg Bellegarde par la suite.
Ce n’est qu’au début du XVe s. que ce faubourg est intégré au corps de ville, dans le quartier dit désormais Bellegarde. On en saisit mieux les dispositions à partir du XVIIe s., après les grandes campagnes de constructions qui y établissent les religieuses du couvent de la Visitation en 1632 et leur église en 1646 et, dans les années suivantes, l’hôtel de Valbelle, encore en travaux au XVIIIe s.

A l’exception d’un maigre mobilier résiduel, le sondage de la cour de l’hôtel de Valbelle n’a livré aucun indice de l’existence d’un habitat ouvert pourtant bien attesté par les textes dès 1273 (bourg Rabet et Bellegarde), ou d’une toute autre occupation du secteur, pour les périodes anciennes, ni même apporté d’information sur le lotissement du quartier à l’époque moderne.
Comme pouvait le laisser présumer la situation dominante de l’église de la Visitation, le substrat rocheux est ici très haut, il a été entaillé, à la fin de l’époque moderne, par la tranchée d’un aqueduc dont l’orientation est-ouest s’aligne rigoureusement sur celle du bâti alentour (hôtel de Valbelle, couvent de la Visitation).

Ce boyau ainsi creusé dans la roche et simplement couvert d’une voûte maçonnée, figure encore sur un plan de 1885 qui le raccorde, à l’ouest, au réseau principal de la rue Mignet.
Les eaux pluviales et surverses de la fontaine monumentale de l’hôtel de Valbelle, dont la gestion semble avoir été un souci permanent (aménagement de caniveaux, de pluviaux et autres évacuations vers le centre de la cour et vers la rue), ont pu constituer un facteur aggravant et accentuer les désordres souterrains, dans ce secteur.

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