L’arrivée des beaux jours (ou l’entrée à l’école qui se dessine !) donne souvent le top départ, pour les parents, à l’apprentissage de la propreté. Mais pour éviter de tomber dans des considérations de sale ou propre, parlons plutôt d’acquisition de la continence ! En effet, il s’agit pour l’enfant d’intégrer un processus selon lequel il parvient à être continent, c’est-à-dire comprendre ce qui se passe dans son corps, le maitriser, savoir quoi faire et ou le faire et enfin, le faire pour soi et non pour faire plaisir à une autre personne.
Tout d’abord, de la patience…
Pour que l’enfant s’empare de cette nouvelle acquisition, il est primordial de se souvenir qu’il doit, avant tout, être prêt. Cela n’est pas une question de vouloir, il faut le pouvoir …
À la fois :
- Physiologiquement, sur le plan neurologique, il doit avoir la capacité de commander ses sphincters, il n’y a pas vraiment d’âge mais plutôt un stade de développement qui est observable : faire du vélo en avant et en arrière, monter et descendre les escaliers en dégroupé et sans se tenir…
- Cognitivement, pour comprendre ce qui se passe dans son corps et s’exprimer.
- Et enfin affectivement, l’enfant doit être convaincu que cette nouvelle acquisition ne lui fait perdre son statut d’enfant, dont on s’occupe et dont l’on prend soin. Par ailleurs, l’enfant peut avoir l’impression de perdre une partie de lui et être effrayé par cela. Il est important de le rassurer. C’est entre autres pour ce besoin de réassurance que l’accompagnement vers la continence doit être initié par les parents (et non un autre membre de la famille) puis lorsqu’il commence à être bien en place à la place à la maison, il peut débuter à la crèche.
Un point de repère observable de la maturation affective est la capacité pour l’enfant à dire « JE ». Il témoigne ainsi de sa compréhension débutante d’être un être avec un dedans et un dehors, d’avoir des limites corporelles individuelles...
En crèche ou à la maison les maîtres mots sont :
- Chacun son rythme : tous les enfants entrent dans l’acquisition mais chacun avec ses spécificités : certains pendant de longs mois, d’autre du jour au lendemain, il n’y a pas de règle…
- Les toilettes sont proposées et non imposées : être à l’écoute des réponses de l’enfant lui permet de s’approprier plus facilement le processus car il fait ainsi le lien entre ce qui se passe dans son corps et ce qui se passe dans sa tête.
- Les propositions sont régulières et associées à l’observation de l’enfant et non de façon systématique
- L’accès à la salle de bains ou aux toilettes est rendu possible en toute autonomie
- Les enfants sont encouragés mais pas « sur-valorisés »
- La parole accompagne cette étape (verbalisation, littérature enfantine…)
- Les rechanges multiples sont préconisés !
Des erreurs à éviter
- Obliger l’enfant à rester sur le pot de trop longs moments
- Gronder en cas d’accident
- Faire des commentaires négatifs en vidant le pot (odeur par exemple)
- Le comparer aux autres enfants
- Penser qu’il le fait exprès