LE GROUPE AIX EN PARTAGE

STÉRIN, INFILTRE LA CULTURE
Pierre-Édouard Stérin, milliardaire exilé fiscal en Belgique et promoteur du plan Périclès pour une prise de pouvoir de l’extrême droite, étend son influence dans le domaine culturel. Sa marque a tenté de s’immiscer dans la traditionnelle bénédiction des calissons de notre ville via le label « Les plus belles villes de France », qu’il finance. Derrière une façade apolitique se cache une stratégie d’infiltration idéologique. En septembre, sa « Nuit du bien commun » – une levée de fonds présentée comme caritative – a put être annulée en présentiel au 6Mic d’Aix après l’occupation de la scène par des techniciens protestant contre la récupération de causes solidaires par l’extrême droite. L’événement s’est f inalement tenu en ligne. A travers le mécénat d’événements populaires ou en finançant des médias, Stérin instrumentalise la culture
PRÉCARITÉ ÉTUDIANTE À AIX : UNE URGENCE IGNORÉE
Cette rentrée universitaire fut particulièrement difficile pour les 40 000 étudiants aixois. En un an le coût de la vie étudiante a augmenté de 5 %, atteignant 3 500 € par étudiant pour la rentrée. Chaque mois, un étudiant débourse près de 1 300 €, une somme incompatible avec des revenus souvent faibles ou inexistants. Selon la Fédération Aix-Marseille Interasso, 30 % des étudiants n’ont pas assez d’argent pour vivre, 49 % survivent avec moins de 100 € une fois leur loyer payé, et 22 % sautent régulièrement des repas. 34 % renoncent à se soigner. Cela compromet la réussite universitaire. Aix fait partie des plus chères de France pour les loyers étudiants (environ 630 € par mois).Le Crous ne dispose que de 4 500 logements pour 40 000 étudiants, soit deux fois moins que le besoin estimé. Face à cette crise, la politique municipale apparaît bien timide. Hormis quelques subventions ponctuelles ou événements symboliques, aucune action structurante n’a été engagée pour lutter durablement contre la précarité étudiante.
Pourtant, des solutions existent. La Ville pourrait :
• Soutenir davantage les associations étudiantes et les épiceries solidaires ;
• Établir une convention avec le Crous, pour financer des repas gratuits et étendre le dispositif du repas à 1 € ;
• Mettre à disposition du foncier pour la construction de nouvelles résidences étudiantes ;
• Réserver une part de logements sociaux aux étudiants ;
• Instaurer un revenu municipal étudiant ou des aides locales pour alléger les frais d’inscription.
À Aix, il est temps que la jeunesse devienne une priorité municipale réelle
TRAVAILLER LE DIMANCHE : UNE FAUSSE BONNE IDÉE
Aix en Partage a réaffirmé lors du dernier conseil municipal son opposition à la dérogation au repos dominical dans les commerces alimentaires. La majorité municipale vante une mesure « favorable à l’emploi et à l’attractivité du territoire ». Nous rappelons qu’il s’agit d’une fausse promesse économique et d’une atteinte sociale majeure. Le travail dominical ne crée ni emploi ni richesse supplémentaire. Les ménages ne disposent pas d’un budget extensible : les 50 euros non dépensés le samedi ne seront pas dépensés le dimanche.
L’ouverture dominicale ne fait que déplacer la consommation, au profit des grandes enseignes, au détriment des petits commerces déjà fragilisés.
C’est un enjeu de société. Le dimanche est un repère collectif, un temps commun de repos, de vie familiale, sociale et associative. C’est un équilibre que beaucoup souhaitent préserver : nous l’avons dit lors du dernier conseil 75 % des Français ne veulent pas travailler le dimanche. Prétendre que cette mesure favorise la liberté individuelle, c’est ignorer les pressions économiques subies par les salariés. Dans les faits, le volontariat n’existe pas : le travail le dimanche f igure dans le contrat.
Au lieu de déréguler encore le temps de travail, la Ville devrait concentrer ses efforts sur la revalorisation des emplois précaires, l’amélioration des conditions de travail et le soutien au petit commerce de proximité. Faire de l’ouverture dominicale un symbole de modernité, c’est confondre activité et progrès.
Le vrai progrès serait de garantir à chacun le droit au repos, à la dignité et au temps partagé.
Les élus AEP : M.PENA – C.HUBERT – C.DI MEO – A.DAURES – E.HENRY
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