Période(s) : Contemporaine
Découverte(s) : L’ évolution d’un corps de bâtiment.
Le diagnostic de l’hôtel Boyer d’Eguilles a établi l’existence de plusieurs campagnes de travaux sur le corps de bâtiment oriental et, de fait, l’adaptation progressive du programme initial conçu par la famille commanditaire dans les années 1670.
Ces différents travaux illustrent la tendance à un exhaussement progressif des niveaux d’occupation à l’intérieur, comme dans la cour. Ils ont notamment contribué à recomposer une partie de l’évolution architecturale de cet édifice.
Nous sommes avisé que le niveau actuel de la cour intérieure de l’hôtel résulte de remblaiements.
Dès la seconde moitié du XVIIIè s., le rez de chaussée fait l’objet de divers aménagements : ouverture d’une arcade sur la rue Espariat et la création d’un local commercial, documentées par un procès-verbal d’alignement du 24 décembre 1750 et également morcèlement de l’espace intérieur.
Ces travaux s’accompagnent du rehaussement des seuils des arcades sur cour et de la pose de nouveaux sols carrelés de terre cuite. Toutes les transformations ultérieures du bâtiment sont attribuables à la période contemporaine, par la nature des matériaux utilisés et leur mise en œuvre, ou par le mobilier : obturation du soupirail de la cave et mise en place d’une chape de mortier.
La quatrième et dernière phase d’aménagement sur le rez de chaussée de l’aile de l’Hôtel Boyer d’Eguilles relève d’une campagne de travaux réalisée par les Monuments Historiques après 1968, curieusement mal documentée, bien qu’elle ait fortement transformé les dispositions initiales du bâtiment. Le niveau d’occupation du XVIIIe s. a ainsi été rehaussé de près d’1m par la pose d’un épais remblai de gravas et d’une chape de béton, générant d’importantes reprises sur le bâti : suppression de cloison et transformation de l’arcade en fenêtre ; rehaussement du seuil des arcades sur cour, reprise des accès.
Ces travaux ont contribué au rehaussement du niveau de la cour de l’hôtel.