Il représente presque 30% de la consommation électrique et 35% de la facture électrique de la Ville. Avec ses 500 km de réseau et ses 17 000 foyers lumineux, l’éclairage public est la première source de dépenses électriques. Alors, afin d’identifier des sources d’économie, de mettre en œuvre la transition énergétique et d’éclairer au plus juste, voilà justement plusieurs années que la Ville se penche sur ce sujet. Et l’impératif est aussi environnemental après que plusieurs études ont démontré que l’éclairage nocturne peut être nocif pour la faune et la flore.
Depuis une quinzaine d’années et pour un meilleur pilotage des éclairages, la Ville a installé dans les armoires de commande des horloges nouvelle génération qui se déclenchent selon les heures de lever et de coucher du soleil. Le boom énergétique, avec la question de l’approvisionnement, n’a fait qu’accélérer la démarche.
La première mesure a été d’engager les dépenses nécessaires pour changer les luminaires et installer des ampoules moins énergivores ; les ampoules au sodium ont cédé la place à des diodes électroluminescentes (LED), qui répondent à une technologie plus vertueuse en consommant 70% de moins, dont l’intensité est réglable à distance et la durée de vie quatre fois supérieure aux ampoules au sodium. Ce levier divise déjà la consommation électrique par cinq. Trois campagnes ont été conduites et 30% des points lumineux du parc sont déjà équipés.
Depuis quelques années, une campagne de relanternage vise à remplacer des points lumineux. Cet autre levier d’économies se poursuit par secteur : hyper-centre, les Milles, Encagnane, le Jas de Bouffan. Et quand se tiennent des travaux de réhabilitation de la voirie, la Ville équipe systématiquement de LED les candélabres et mâts en bon état.
Dans un souci de préserver l’environnement et dans le strict respect de la sécurité, il y a la volonté d’identifier des secteurs qui peuvent être moins éclairés. Ceci est rendu possible par la variabilité lumineuse des candélabres.
Deux secteurs de Puyricard sont testés, avec une réduction de l’intensité lumineuse et même l’extinction partielle de certains points lumineux entre 23h et 5h du matin uniquement dans les secteurs péri-urbains, en zone non habitée ou en pleine campagne. Cela pourrait ensuite concerner d’autres quartiers d’Aix, toujours en zone péri-urbaine ou en campagne.
Avec ces démarches de sobriété énergétique concernant l’éclairage public, la Ville vise une économie de 2 millions d’euros par an.
Le programme d’éclairage public profite du financement du Département et celui de la Métropole. L’Agence de l’eau soutient par ailleurs le projet de trame noire.
Article issu de "Aix, le Mag" n°65 mars/avril 2025