Interview issue du "Aix, le Mag" n°61
Quelques jours avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, Enzo Khasz, défenseur du Pays d’Aix Natation et figure centrale de l’équipe de France de water-polo, partage son engagement et sa préparation rigoureuse en vue de l’événement sportif le plus attendu de l’année.
« Je n’ai pas encore décollé pour la Serbie, c’est bon, j’ai un peu de temps pour l’interview ». Au bout du fil, Enzo Khasz, est en pleine ébullition. Le joueur du PAN (Pays d’Aix Natation) et membre clé de l’équipe de France de water-polo masculin, s’apprête à disputer les Jeux olympiques à Paris. La figure emblématique du club aixois qui fêtera ses 31 bougies en août, prépare la compétition d’une vie.« La préparation physique est éprouvante, avec des entraînements longs et rigoureux, mais nous serons prêts pour les Jeux », explique-t-il.
Des Balkans jusqu’au bassin des Carpates à l’est de l’Europe, les matchs de préparation s’enchaînent aussi vite que les jours passent. L’ambiance au sein de l’équipe nationale ? « Tout le monde s’entend très bien. Nous ne nous voyons pas souvent durant l’année, ce qui rend la création de liens aussi forts qu’en club plus difficile, mais nous travaillons dur pour rester connectés et unis », confie Enzo. Cet esprit de camaraderie est essentiel, car l’équipe s’est fixée un objectif ambitieux : une médaille olympique pour la première fois. « Nous savons que nous en sommes capables ». L’expérimenté Aixois se souvient des erreurs commises à Rio. Il met un point d’honneur à aider les jeunes à rester concentrés et à ne pas se disperser.
Justement, il y a quelques semaines, au sein de l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence, lors d’une réception avec le maire Sophie Joissains, le défenseur se confiait déjà sur son désir de revanche. En 2016 la France avait terminé avant-dernière. Huit ans plus tard, l’effectif s’est renforcé et la nouvelle génération est prête.
Enzo reste néanmoins pragmatique. « Le plus important est de se qualifier pour les quarts de finale. Ensuite, nous savons que nous pouvons battre n’importe qui. Les équipes à surveiller sont l’Australie et le Japon dans notre groupe, mais nous n’avons peur de personne ». « Nous aurons un supplément d’âme en jouant à domicile. Tous les billets ont été vendus et j’espère que le soutien du public sera total » ajoute-t-il avec détermination.
Enzo est encore conscient du statut confidentiel du water-polo en France mais perçoit un engouement croissant, notamment après les récents résultats très positifs et la médiatisation de l’Équipe de France dans les journaux et à la télévision. Encore plus à la maison. « Les gens veulent que le water-polo réussisse, et cela nous motive encore
plus. Cela peut aussi inciter les jeunes à se lancer dans ce sport » espère-t-il. Pour Enzo Khasz le water-polo est bien plus qu’un sport : « C’est toute ma vie. Mes amis, ma famille, tout vient de ce sport. Il m’a inculqué des valeurs que je tiens à transmettre à mon tour. »
À quelques jours du début des matchs, pas question de changer les bonnes habitudes. Comme beaucoup d’athlètes de haut niveau, Enzo conserve ses rituels et ses superstitions « Je prépare mon sac de la même façon à chaque fois. Pendant la compétition, je suis toujours en claquettes, le jour du match ne me demandez pas pourquoi mais je mets des chaussures. Je me place toujours au même endroit dans le bus et je sors toujours en premier. Si quelqu’un change de place, il se fait gentiment réprimander » rigole-t-il. Avant de conclure : « Si nous remportons une médaille, la première chose que je ferai ? Aller voir mes parents et ma famille. Et lâcher prise. Mes parents seront là pendant deux semaines, ainsi que mes amis de Sète et d’Aix. Ce serait merveilleux de gagner devant eux ! »
LE PROGRAMME DES BLEUS
Dimanche 28 juillet : France - Hongrie (19h30)
Mardi 30 juillet : Japon - France (15h)
Jeudi 1er août : France - Australie (15h)
Samedi 3 août : Serbie - France (19h30)
Lundi 5 août : France - Espagne (20h05)