Aix en partage

UNE OPPOSITION AU PROJET DE FUSION DE PAYS D’AIX HABITAT

Au dernier Conseil, nous avons dénoncé le projet de fusion entre le bailleur privé Famille et Provence et le bailleur public Pays d’Aix Habitat.

Nous nous opposons à ce qui équivaut à une privatisation d’un parc de logement public d’une valeur estimée à 700 millions d’€, fruit de l’argent du contribuable et des loyers perçus. Ce projet a été qualifié « d’ubuesque » par tous les acteurs nationaux et locaux du logement social. Il est suivi avec circonspection par les représentants de l’Etat, inquiétude par les associations de locataires et vivement repoussé par les fonctionnaires et salariés de pays d’Aix Habitat.

Au lieu de se préoccuper de la construction de logements sociaux, la Mairie s’attaque au service public du logement et ouvre la porte à des intérêts financiers qui dans ce secteur sont chaque jour plus puissants. C’est pourtant évident que le cadre et les missions de ces bailleurs n’obéissent pas aux mêmes logiques.

Nous tenons à alerter l’ensemble des habitants sur un projet que l’on peut encore stopper.
Une solution existe quant au devenir de pays d’Aix Habitat en tant qu’organisme public. Il y a déjà une société de coordination avec Habitat Marseille Provence à l’échelle métropolitaine dans le respect des besoins et de l’autonomie de chacun. Quelles raisons conduisent-elles à cette politique contraire à l’intérêt général, si ce n’est favoriser un logement intermédiaire où les classes populaires et les plus fragiles n’auront pas leur place ? Un bailleur social public est toujours perfectible, mais sûrement pas en étant absorbé par un secteur immobilier privé qui se concentre de plus en plus au niveau national et s’éloigne de la proximité nécessaire aux milliers de locataires aixois en proie déjà à d’importantes difficultés. Nous ne laisserons pas faire !

SANTÉ EN PAYS D’AIX : UN EMPLÂTRE SUR UNE JAMBE DE BOIS.

À l’heure où le gouvernement annonce un budget 2025 avec 45 milliards de coupe sur les services publics et la sécurité sociale, la municipalité vote une aide financière de 1,5 millions d’€ pour rénover les urgences du centre hospitalier. La question de l’hôpital public est au cœur de nos préoccupations. Depuis des années nous alertons sur l’état de l’hôpital, les fermetures de lits et de services, le manque d’effectifs et la situation catastrophique aux urgences. S’ils ont voté l’aide financière de la ville pour ce chantier à 5,5 millions d’€, les élus d’Aix en Partage ont rappelé que cela ne règle en rien le problème de fond. Le centre hospitalier présente un déficit de 14 millions d’€, et les annonces gouvernementales confirment qu’il n’y aura pas d’aide, en dépit des promesses du Ségur de la santé. Cette aide financière de la municipalité est une fois de plus un transfert de charge sur la collectivité – et donc les aixois, pour maintenir le service public de santé, face à l’Etat qui se désengage et ne veut pas prendre les moyens là où ils sont.

Les mêmes questions se posent pour la santé mentale. La municipalité crée un conseil local de santé mentale
– CLSM, espace local et participatif avec les différents acteurs, sur les questions de prévention et de parcours de soins. Si l’approche locale et participative paraît intéressante, il reste la question des moyens. La situation à l’hôpital Montperrin témoigne de la situation : 23 lits adultes fermés dernièrement. Un service entier va fermer prochainement. Il n’y a plus du tout de lits en pédo-psychiatrie. Et il manque 21 médecins psychiatres (10 départs en 2024 vers le privé).

L’urgence est prise en compte, mais ensuite il n’y a pas de lits pour long terme. Les patients sont renvoyés chez eux. Que pourra faire le CLSM face à la pénurie des moyens ? Les élus d’Aix en Partage continuent de revendiquer des moyens à la hauteur pour un service public de santé de qualité et de proximité. L’Etat et l’ARS doivent prendre leurs responsabilités.

Les élus d’Aix en Partage
Marc Pena - Claudie Hubert - Cyril Di Meo - Agnès Daures - Pierre Spano - Emmanuel Henry