L’Association Italienne d’Aix et du Pays d’Aix (AIAPA) organise la conférence "Naples secrète", animée par F. Ferrenti, le jeudi 11 janvier 2024 à la salle de réunions de la mairie de quartier du Pont de l’Arc.
Ferrante Ferranti, architecte de formation, photographe d’origine sardo-sicilienne découpe avec une précision géométrique la courbe d’un escalier, la lumière irisée sur les pavés mouillés d’une ruelle et découvre les secrets de la "belle du sud".
« Au sud de Terracina, à mi-chemin de Rome et de Naples, commence un autre monde. L’univers napolitain, immuable à travers les siècles. La napolitude. L’antique royaume des Deux-Siciles, préservé de toute contamination, parce qu’il est fait de la contamination d’éléments hétéroclites, de l’amalgame de pays et de continents disparates.
Où sommes-nous ? En Italie ? En Europe ? Nous touchons à la Grèce, par la sagesse malicieuses des habitants, à l’Espagne, par l’arrogante splendeur des palais, à l’Orient, par la magie des crépuscules, à l’Afrique, par le grouillement des marchés ; et, par le chaos de la circulation, le gigantisme des escaliers, la profusion et l’extravagance des ornements superflus, nous sommes dans l’excès, la démesure, le délire, le gâchis.
Première chose à retenir : Naples forme une nation à part, un État dans l’État ; une tribu qui a ses coutumes et ses lois, et qui ne changera jamais. Naples n’a pas changé. En cinquante ans, je ne l’ai pas vue changer. À l’heure où la mondialisation transforme Venise, Florence, Rome en réserves du tourisme international et banalise les plus beaux décors urbains, Naples résiste, Naples garde son caractère intact, Naples reste elle-même, avec ses défauts et ses qualités. [...] Tout le mal qu’on dit de Naples est vrai, tout le mal qu’on en dit est cliché, lieu commun, banalité, fausseté : tel est le paradoxe qui rend cette ville entre toutes mystérieuse. »
Dominique Fernandez
Rendez-vous à 18h30, salle de réunions de la mairie de quartier du Pont de l’Arc - Entrée libre