Sophie Joissains signe l’acte de vente au profit de la Justice

Archive

Sophie Joissains signe l'acte de vente au profit de la Justice

Le 22 décembre à 9 heures, le maire d’Aix-en-Provence, Sophie Joissains a signé l’acte d’acquisition du couvent des Prêcheurs par le ministère de la Justice. En présence des deux chefs de Cour, le Premier Président et la Procureure Générale, Renaud Le Breton de Vannoise et Marie-Suzanne Le Quéau. Odile Bonthoux, élue déléguée notamment à la gestion des propriétés communales, qui a participé à l’élaboration du dossier, était également à ses côtés.

Le directeur de l’Agence Pour l’Immobilier de la Justice (APIJ) David Barjon et l’administrateur général des finances publiques, Yvan Huart étaient présents à l’étude de Me Letrosne pour signer l’acte d’acquisition.

Par cet acte officiel, le maire d’Aix-en-Provence a ainsi vendu le couvent des Prêcheurs pour la somme de 12,6 millions d’euros à l’État.

Le notaire de l’APIJ et des Finances publiques, Maître BOUILLOT, assistait à la signature de l’acte par le biais d’une visioconférence.

Le maire d’Aix, Sophie Joissains, à l’issue de cette signature se disait « heureuse et satisfaite que ce magnifique édifice en plein cœur des places comtales retrouve la vocation qui avait été la sienne durant la révolution, à savoir abriter la Justice, échappant du même coup au démantèlement révolutionnaire. Aix en Provence et la Justice sont étroitement liées et ce depuis des siècles. Cette vente renforce l’ancrage de cette institution dans notre ville ».

Confirmer la place de la Justice : une volonté politique forte

On le voit, la Justice est historiquement ancrée dans la vie de la cité.
Mais son activité sans cesse grandissante se heurte à des murs trop étroits. Dès 2001, Maryse Joissains, au lendemain de son élection, argumente auprès de la Chancellerie pour que soit construise un pôle judiciaire digne de ce nom. Au fil des années, le maire d’Aix, ancienne avocate, aura reçu de nombreux Garde des Sceaux, et plaider la cause du tribunal auprès d’une dizaine de ministres. Il faudra cependant attendre 2021 pour que le pôle judiciaire sorti de terre ouvre ses portes.

Ce combat, Maryse Joissains l’a mené sans répit pour éviter que la cour d’appel et la cour d’assises interrégionale partent dans une autre ville. Ce qui aurait été une catastrophe économique pour la ville.
Aujourd’hui, la vente du couvent des Prêcheurs au ministère de la Justice va confirmer l’ancrage de la justice dans l’ADN aixois.
L’histoire ainsi continue...

Le poids économique de la Justice

La présence de la cour d’appel, la deuxième de France (la première après Paris), représente, outre un poids économique considérable, l’ADN de la cité du Roi René. Rappelons que la faculté de droit d’Aix en Provence a fêté ses 600 ans en 2019.

Chaque année, la Cour d’appel attire tous les professionnels du droit. En premier lieu 4 000 avocats, dont plus de 800 sont installés à Aix. Mais aussi 1 200 experts judiciaires, 740 notaires, 120 études d’huissiers, 130 conciliateurs de justice et plus de 1 000 commissaires aux comptes, sans compter les fonctionnaires et nombreux justiciables qui transitent sur les places comtales quotidiennement. Pour les commerces, le bénéfice de l’activité judiciaire est très important. Aix a aujourd’hui plus de neuf siècles d’histoire judiciaire (les comtes de Provence avaient leur Cour de Justice dans le palais). La cour d’appel, avec le palais Verdun et le palais Monclar, rend chaque année environ 35 000 décisions.

En 1776 la Justice siégeait au couvent des Prêcheurs

Petit clin d’oeil historique : À partir de 1776, la démolition du palais du Parlement laisse sans locaux les parlementaires, qui s’établissent aux Prêcheurs jusqu’à la mise en service du nouveau complexe judiciaire en 1832. Le couvent échappe ainsi au démantèlement révolutionnaire.
L’actuel palais de justice commandé par Nicolas Ledoux en 1787 a pour but d’offrir à la Justice, alors installée dans l’actuel couvent des Prêcheurs un édifice qui sera construit sur l’ancien palais comtal. La révolution française éclate en 1789, stoppant net les travaux qui reprendront en 1822.