Dans le cadre d’une expérimentation menée du 7 au 18 mars, la circulation automobile a été coupée aux abords des écoles Grassi, Jean Jaurès et Albéric Laurent, de 8h à 9h et de 16h et 17h.
8h20. En ce lundi 7 mars, c’est l’heure de pointe rue des Nations, qui voit défiler trois écoles et autour de 450 élèves qui s’apprêtent à entrer en classe.
Nouveauté du jour : la circulation automobile y est interdite, et ce pour deux semaines.
Fini le dépose-minute devant la porte, une barrière bloque l’accès, entre 8h et 9h puis entre 16h et 17h, tandis que la police municipale sécurise les traversées aux passages piétons. « C’est très confortable apprécie Soizic, maman de deux garçons, l’un en maternelle, l’autre en élémentaire. Mes enfants ont beaucoup de mal à rester sur le trottoir habituellement. Alors même si les automobilistes font très attention, c’est plus sécurisant comme ça ».
Le projet « Rue scolaire », expérimenté ici par la Ville, vise à apaiser les abords des écoles, en offrant plus d’espace et de sécurité aux enfants, comme à leurs accompagnants.
Un pas de plus pour les établissements scolaires concernés - Grassi, Jean Jaurès et Albéric Laurent -, engagés depuis trois ans dans une démarche d’éco-mobilité.
Les parents, informés en amont, se sont pour certains organisés un peu différemment. En stationnant au parking Pasteur voisin par exemple, qui offre une première demi-heure gratuite, ou en accompagnant leurs enfants à pied ou via le pédibus spécialement mis en place. « Un papa, qui vient d’habitude en voiture, s’est organisé pour emmener ses enfants à vélo » remarque aussi Pierre, heureux de croiser avec sa fille de nouvelles têtes. « La rue est plus calme, on entend même les oiseaux ».
Des capteurs en appui
Et la qualité de l’air ? Trois capteurs mesurant les gains en matière de pollution atmosphérique ont par ailleurs été installés autour des écoles, dans le cadre du projet européen Diam’s porté par la métropole. De petits capteurs mobiles étaient également à disposition des parents et riverains préférant tester par eux-mêmes.
Pendant l’expérimentation, le CPIE du Pays d’Aix, partenaire de la mairie en matière d’environnement, a proposé des animations et des interventions en classe.
En encourageant à privilégier les mobilités actives, Rue scolaire permet à la Ville d’avancer sur son plan vélo. Elle entend d’ailleurs former les élèves à la pratique du vélo avant leur rentrée dans le secondaire, avec un objectif de 1000 enfants par an grâce aux éducateurs sportifs de la commune et aux associations sportives partenaires. À l’issue de l’expérimentation un bilan sera réalisé, en vue, pourquoi pas, de pérenniser le dispositif pour ces écoles, voire de l’étendre à d’autres établissements aixois.