Joyau du patrimoine architectural aixois, parmi les plus photographiés par les touristes, la place d’Albertas, dessinée en 1745 par Laurent et Georges Vallon sur le modèle des places royales de la capitale pour le compte du marquis d’Albertas, va bénéficier d’une restauration inédite. Conduite par François Botton, architecte du Patrimoine, l’opération a pour objectif de restituer à la place son unité d’origine.
Pour l’heure, les marchés de travaux ont été attribués à la société Vivian. Labellisée entreprise du patrimoine vivant, elle s’occupera de la remise en état de la calade. La société Terideal s’occupera pour sa part de la rénovation de la fontaine qui trône au beau milieu de la place depuis 1860. Sa vasque, coulée dans les ateliers de l’École des Arts et Métiers en 1912, sera remplacée par une nouvelle, calquée sur l’existante, à partir des fragments préservés. Au passage, l’alimentation en eau de l’ouvrage sera modernisée, pour passer en circuit fermé, générateur d’économie et plus respectueux des ressources naturelles en eau. La vasque en fonte a d’ailleurs fait l’objet d’un examen par la société A-Corros, experte dans la science des métaux. Elle a conclu à la conservation de l’ouvrage, au terme d’un protocole de restauration très précis.
Réservée principalement aux occupants de l’Hôtel et à ses visiteurs, la place permettait à l’époque aux carrosses, d’effectuer un retournement avant de franchir la porte cochère, dévoilant à la vue les façades sur ses quatre côtés. C’est avec la circulation automobile que s’est créée la rupture marquée par la rue Espariat, séparant l’hôtel de la place attenante.
La restauration de la calade participera donc à la recomposition de l’ensemble, par l’utilisation de galets sur toute la surface, en y incluant la chaussée jusqu’au pied du trottoir.
Une mise en lumière viendra accompagner l’harmonisation de l’ensemble par un éclairage gradué et peu énergivore, diffusé sur l’ensemble des façades aux quatre côtés de la place.