Le concept d’union européenne est né au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. En moins de 30 ans, deux conflits ont déchiré l’Europe du XXe siècle ; et en 1950, la déclaration du ministre français des Affaires étrangères de l’époque, Robert Schuman, qui propose la mise en commun des productions française et allemande de charbon et d’acier, ouvre la voie vers une pacification. Au fil des ans, la CECA d’origine, fondée par 6 pays, devient CEE, puis CE et enfin Union européenne (UE) ; celle-ci a d’ailleurs reçu le prix Nobel de la Paix en 2012.
Soixante-dix ans après cette prise de conscience européenne, les 27 pays qui la composent aujourd’hui travaillent à une union politique consacrée à l’intérêt collectif. Ils couvrent un territoire de 4,2 M de km2 et 443 M d’habitants et représentent le 2e PIB mondial après les États-Unis.
Qui fait quoi ?
L’Union européenne est composée de sept institutions : le Conseil européen, la Commission européenne, le Conseil de l’Union européenne, le Parlement européen, la Cour de justice de l’Union européenne, la Banque centrale européenne et la Cour des comptes.
Le Conseil européen, composé des 27 chefs d’État ou de gouvernement, donne les orientations politiques, qui sont traduites par la Commission européenne dans des propositions de lois ou directives. Celles-ci doivent ensuite être votées et par le Conseil de l’UE - qui réunit par thématique des ministres des 27 pays - et par le Parlement. Elles synthétisent donc la volonté de tous les pays et tous les citoyens. En effet, sur ce dernier point, le Parlement est la seule institution européenne à être élue au suffrage universel direct, renouvelée tous les cinq ans. Il représente donc directement l’expression des citoyens et ce sont ses 705 députés qui votent et choisissent le président de la Commission européenne.
Chacune de ces sept institutions a des fonctions bien définies ; elles sont complémentaires pour représenter la force de cette union des 27.
A quoi ça sert ?
L’UE œuvre dans des secteurs stratégiques tels que l’économie, le développement durable, le progrès social, la sécurité ou encore la justice... « Il faut savoir que les deux-tiers des lois votées par le Parlement français sont des transcriptions de directives prises par l’UE », souligne Claude Reynoird, président jusqu’en 2020 du Mouvement européen - Provence basé à Aix-en-Provence. D’où l’impact direct de cette gouvernance sur le quotidien des Français.
C’est grâce à l’Union européenne, par exemple, que depuis 1992, ses résidents peuvent circuler librement, étudier, travailler ou habiter dans un de ses 27 pays. Grâce à elle aussi que les frais de douanes ont disparu et qu’a été instaurée la monnaie unique. « Si la mise en place en 1999 de l’euro facilite les voyages et déplacements des particuliers », rajoute M. Reynoird, « elle assure aussi la sécurité des transactions pour les nombreuses TPE-PME au sein desquelles travaillent nos concitoyens. Or il faut savoir que 60% du commerce extérieur se négocie avec des pays de l’Union. »
L’usage du forfait téléphonique en Europe, la protection des consommateurs, de l’alimentation, la reconnaissance de la diversité linguistique à l’échelle nationale et régionale... C’est encore elle. Et toujours elle qui protège les terroirs avec la création d’AOP et IGP et soutient les agriculteurs. Par ailleurs, « la libre circulation des produits participe à la richesse de choix qui s’offre au consommateur français, tant en termes de produits alimentaires qu’industriels » conclut le président du Mouvement européen – Provence Claude Reynoird. Les exemples sont nombreux, l’UE est présente partout au quotidien pour accompagner les citoyens français, comme ceux des 26 autres pays.