La Ville va devoir abattre 3 platanes malades, contaminés par le chancre coloré, sur le cours Mirabeau, entre lundi 16 et mercredi 18 janvier 2023. De nouveaux sujets seront replantés dans le courant du mois de février 2023.
La Ville d’Aix-en-Provence fait surveiller chaque année les platanes situés sur son territoire afin de repérer ceux qui sont atteints par le chancre coloré. L’objectif est de lutter contre ce champignon nuisible et sa propagation. L’État oblige l’abattage des arbres contaminés pour préserver les sujets encore sains.
La Ville s’engage dans la préservation de son patrimoine arboricole, comme en témoigne le label « Arbres remarquables de France » décerné en 2019. Chaque année, environ 300 arbres sont replantés.
Le chancre coloré du platane, présent en France depuis les années quarante, est une maladie provoquée par le champignon « Ceratocystis platani ». Il représente une réelle menace pour le patrimoine « platane » dans les régions et départements infectés (PACA, Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Corse,…), ce champignon est responsable chaque année de la mort de plusieurs milliers de sujets.
C’est pourquoi sa lutte est obligatoire.
Le chancre coloré est un parasite de blessures, c’est par celles-ci qu’il pénètre pour infecter l’arbre. Il se transmet également spontanément de platanes en platanes via leurs soudures racinaires. Il peut rester contaminant jusqu’à plusieurs années dans les racines des arbres infectés et dans le sol. Les organes de dissémination de la maladie et les débris de bois infectieux jouent également un rôle prépondérant dans la dissémination de la maladie lorsqu’ils sont déplacés. En effet, ces résidus peuvent être véhiculés par tous les outils ou engins ayant contact avec les arbres malades (véhicules, dispositifs d’accrochage ou de fixation dans les arbres, outils et engins utilisés pour les travaux de terrassement, d’élagage, de fauchage, de débroussaillage,…) mais aussi par l’eau. C’est pourquoi la Ville intègre dans ses marchés publics l’obligation pour les entreprises travaillant avec les services des espaces verts, de désinfecter systématiquement les outils utilisés.
Il n’existe actuellement aucune méthode de lutte curative efficace permettant de guérir les platanes.
La ville est, par conséquent, dans l’obligation de les abattre.