La Passion d’Aix

Janvier / Février 2023

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE

Les élus du groupe « la Passion d’Aix » vous présentent leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui commence. Nous continuerons en 2023 à venir à votre rencontre à travers des visites de quartiers, des réunions publiques ou des réunions de concertation sur les grands projets qui transforment notre belle ville. L’échange et le dialogue resteront deux mots d’ordre pour continuer à travailler, ensemble, à l’aménagement d’Aix-en Provence, à sa sécurité, sa propreté, ou à la préservation d’un patrimoine exceptionnel. Une ville ne peut pas se construire sans ses habitants. Très bonne année à tous !

BIENNALE D’ART ET DE CULTURE UN CHOIX POLITIQUE POUR RELANCER LA DYNAMIQUE CULTURELLE ET ÉCONOMIQUE APRÈS COVID

La première édition de la biennale d’art et de culture d’Aixen- Provence a rassemblé ses derniers spectateurs sous une pluie de lucioles le 21 décembre dernier aux pieds du Grand Théâtre de Provence. Elle aura animé la ville au fil des quatre saisons avec un double désir. Celui, d’abord, de redonner un grand élan à la vie artistique et culturelle après vingt-huit mois de pandémie très éprouvants pour les artistes, et tout le corps social. Mais aussi de vivre ensemble des expériences mémorables, de stimuler l’animation de tous nos quartiers et villages, de favoriser la vie économique et touristique de notre ville. L’autre désir, inscrit dans un temps plus long, était de favoriser l’évolution de l’image déjà positive d’Aix-en- Provence en France et à l’étranger en soulignant qu’au-delà d’un patrimoine merveilleux et de festivals exceptionnels, Aix-en-Provence est aussi une ruche de projets et une terre d’émergence pour les artistes, dans tous les domaines. Lorsque nous avons fait ce choix politique, peu de gens y croyaient. Et pourtant, au travers des 80 acteurs culturels impliqués, 250 projets et plus de 50 créations ont pu voir le jour. Ainsi, notre Biennale a attiré plus de 300 000 spectateurs. Nous pouvons donc conclure à une réussite commune qui n’aurait pas pu se faire sans l’investissement et la collaboration de tous les acteurs culturels de notre ville. Elle doit maintenant s’inscrire dans le temps, c’est l’esprit même du mot « biennale ». On vous donne donc à tous rendez-vous en 2024.

LA GESTION DES PARKINGS PAR LA VILLE FÉDÈRE MAJORITÉ ET OPPOSITION

Lors du conseil métropolitain du 15 décembre dernier, l’assemblée délibérante a voté l’intérêt métropolitain (délibération 002) pour les parkings aixois. Au nom du groupe « Aix-Pays d’Aix » Sophie Joissains a présenté un amendement permettant aux maires de conserver la compétence de leurs parkings lorsqu’ils font partie d’une politique de centre-ville. C’est ce que permet la loi. Avec cet amendement, le maire d’Aix a porté la parole des Aixois dans un dossier majeur pour leur quotidien. Un enjeu qui fédère majorité et opposition puisque Marc Pena (élu du groupe Aix en Partage) et Philippe Klein (élu du groupe Aix au coeur) ont voté pour. Tout comme des élus pro-métropolitains, comme Jean- Pierre Serrus, Vice-Président de la Région en charge de la politique des transports et de la mobilité durable qui a voté pour l’amendement. Quant à la majorité municipale marseillaise, elle s’est abstenue. Si l’intérêt métropolitain de la gestion des parkings relais est évident au regard de la compétence mobilité, car articulés autour du transport, il en va différemment des parkings. En perdant la gestion des parkings, la ville ne sera plus maître de sa politique tarifaire (grille tarifaire comparative des parkings aixois avec les autres villes en annexe). Rappelons que la ville d’Aix a fait des prix bas de son stationnement un marqueur de sa politique d’attractivité du centre-ville. Face à la concurrence des centres commerciaux de périphérie et du e-commerce, il s’agit là d’une nécessité vitale pour préserver le dynamisme commercial, événementiel et culturel du centre, fragilisé par la concurrence dématérialisée, les crises successives et souvent par le niveau de prix des baux commerciaux. L’amendement n’ayant pas été retenu, le groupe « Aix-Pays d’Aix » a annoncé qu’il allait faire un recours au tribunal administratif contre la délibération 002. À l’issue de la séance, Sophie Joissains expliquait ; « Je suis fermement opposée à la volonté métropolitaine de gérer nos 8 parkings de centre-ville. J’ai proposé un amendement en ce sens, lequel, au vu de l’enjeu pour les communes et les Aixois, a été voté par l’opposition aixoise, Marc Pena et Philippe Klein. Et ce, malgré les propos d’Anne-Laurence Petel repris dans le journal la Marseillaise où elle estime que « si on veut que la métropole puisse servir les citoyens, il faut que les communes lui apportent des sources de financement... » En l’espèce, la source de financement étant les parkings aixois. J’engage donc une procédure contentieuse contre cette décision au nom de la ville afin que la métropole ne gère pas les parkings des Aixois en décidant notamment d’une possible hausse de tarification » .

FINANCES DE LA COMMUNE RIGUEUR DE GESTION POUR PROTÉGER LES AIXOIS

Alors que les trois derniers exercices budgétaires étaient contraints par les difficultés prévisionnelles en période de pandémie et des coûts de gestion supplémentaires dus aux conséquences du COVID, l’exercice 2023 risque lui aussi de conduire la Ville d’Aix-en-Provence à de la gestion optimisée en fonctionnement permettant de continuer à investir pour bâtir une ville durable. Le contexte international, national et local n’incite pas la Ville à beaucoup d’optimisme. La guerre sur le sol Européen débutée en février dernier, l’inflation mondiale galopante qui pour la première fois depuis plusieurs décennies a rattrapé l’Europe font du contexte international une donnée à surveiller. Les taux directeurs ont entamé une courbe ascendante et le coût des matières premières impacte toute notre économie. Le contexte national s’est donc vu pour la première fois depuis longtemps, rattrapé par une crise financière devenue mondiale. Ajouté à cela les péripéties du gouvernement pour faire adopter les orientations financières pour 2023, en l’absence de majorité absolue au Parlement, et le 49.3 devenu le gimmick de ce gouvernement. Au niveau local, la situation se tend aussi avec la disparition des Conseils de Territoires qui investissaient sur le Pays d’Aix et notamment la Ville d’Aix-en-Provence. Le chiffon rouge de la baisse des Attributions de Compensation, agité par le Préfet et la Métropole pour obtenir la docilité des maires laissent également planer un doute sur les recettes de fonctionnement de la commune... , tout cela pour couvrir l’inaction de la Métropole à régler ses propres manquements. Tout comme l’incertitude sur les transferts de compétences ou retour d’équipements à la commune, et les charges y afférent. Nonobstant ces contraintes, la municipalité confirme un cap politique qui n’a rien d’une peau de chagrin. Tout au contraire. Le Maire a imposé comme préalable de ne pas augmenter les taux de fiscalité de la commune, a fortiori lorsque la Métropole a décidé toute une série de hausse de son côté. Du côté des orientations politiques, le cadre de vie apaisé des Aixois se combine avec l’objectif de la ville durable. Aussi les moyens du quotidien en matière de sécurité, de propreté, d’éducation et de vivre ensemble seront préservés. La ville durable se définit par une politique ambitieuse en matière de patrimoine, de rénovation urbaine, énergétique, de voirie et de mobilités douces. Pour allier contraintes et ambitions, il faut recourir à de nouvelles recettes et limiter certaines dépenses. En matière énergétique d’une part, on a recours à un plan de sobriété qui allie mesures historiques et nouvelles habitudes. La ville continue d’investir sur ses bâtiments pour en diminuer la consommation énergétique : c’est le cas des écoles ou des bâtiments administratifs. La municipalité continue de transformer des ampoules incandescentes en Led pour diminuer la facture : bientôt le 1/3 de la commune en sera équipé. Enfin, on adapte les recommandations nationales pour baisser la température du chauffage, quasiment partout où cela est faisable, tout en préservant les populations les plus fragiles. Au chapitre des recettes, il faut savoir également saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. La vente du Couvent des Prêcheurs a permis de faire rentrer près de 13 M€ dans les caisses de la ville, permettant de ne pas baisser les ambitions de développement et d’équipement. La rigueur de gestion plutôt que la rigueur budgétaire.