Jour de match ! Jelonch remet le bleu de chauffe

Ce soir, jeudi 14 septembre à 21h, sur TF1, c’est le Toulousain Anthony Jelonch, cinq mois après sa grave blessure au genou, qui conduira le XV de France pour son 2ème match de coupe du monde à Lille contre l’Uruguay

Anthony Jelonch effectue son grand retour dans le XV de France. Il sera même capitaine jeudi soir contre l’Uruguay à Lille. (Crédit Photo : Max PPP)

« Le rugby, c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains. C’est quand même l’essentiel » prêchait en son temps Jean-Pierre Rives. C’est l’une des valeurs fortes du rugby. Copains, Antoine Dupont et Anthony Jelonch le sont depuis le collège. Ils sont de la même terre gersoise, partageaient la même chambre de dortoir et suivent, depuis, le même chemin dans les mêmes clubs. Ils le resteront.
Et ce soir, pour le deuxième match du XV de France contre la modeste équipe d’Uruguay, 17ème nation au classement mondial, Antoine confiera son brassard de capitaine à Anthony, lequel marquera son grand retour après cinq mois de travail acharné pour se rétablir à l’heure, après une rupture des ligaments en mars dernier.
Vainqueur des All Blacks lors du match d’ouverture de la coupe du monde vendredi dernier (27-13), le XV de France a mis bon nombre de ses cadres au repos ce soir et fait tourner son effectif. Pas les « coiffeurs », ni les « remplaçants », mais la stratégie du groupe soudé et préparé qui, seul, donnera un avenir à l’équipe de France dans une compétition aussi longue que la Coupe du monde. Le retour de Jelonch, comme capitaine en prime, fait partie des symboles émotionnels forts chers au sélectionneur Fabien Galthié et qui forgent les aventures humaines au profit du destin collectif.
Ce soir (21h sur TF1), à Lille, de rôle d’oiseaux se dresseront devant le coq français : « Los Teros ». C’est le nom de l’équipe sud-américaine. Il est emprunté au « vanneau téro », une espèce de volatile endémique et emblématique de l’Uruguay, que l’on définit comme sauvage et querelleur…

Un ancien Aixois sur la pelouse

Si les deux nations se rencontrent pour la première fois en Coupe du monde, ces « Teros », qui ont établi leur camp de base près de chez nous, à Avignon, ne sont pas des inconnus. Six des joueurs uruguayens évoluent en France, dont le plus connu, Santiago Arata, le demi de mêlée du Castres Olympique, l’un des cadors du Top 14. Il connait les joueurs français par cœur et eux redoutent ses qualités de vitesse et de crochets, pas si éloignés de celles d’un certain… Antoine Dupont (qui ne sera pas titulaire ce soir).

Germán Kessler a joué deux saisons à Provence rugby. Le talonneur fait partie du groupe uruguayen pour cette coupe du monde. La troisième pour lui. (Crédit photo : Provence rugby)

Autre vieille connaissance, plus locale celle-là : le talonneur Germán Kessler, 29 ans, un nom qui parle aux abonnés de Provence rugby, club dans lequel il avait signé en 2021 pour deux saisons en Pro D2. Ce gaillard (1m84, 110 kilos), grand adepte un temps de la coiffure mulet, compte plus de 60 sélections avec l’Uruguay depuis 2015 et a participé aux deux coupes du monde de 2015 et 2019. Il était de la feuille de match du plus grand succès de son pays sur la scène internationale, contre les Fidji lors de la coupe du monde au Japon (30-27).

L’équipe de France reste bien sûr grande favorite de ce match face à une formation qui n’a jamais franchi le cap des phases de poules en cinq participations. Mais on peut concéder au moins une chose aux « Teros » : ils seront vaillants. Et au rugby, ça compte…


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