L’association des Piémontais du Pays d’Aix, avec la participation de Simone Demaria et Fortunato Bonelli, propose le samedi 20 mai 2023 à 16h, une conférence du Professeur Enrico Perotto au sujet de Matteo Olivero, peintre impressionniste Piémontais à la Mairie annexe du Pont de l’Arc.
Entrée libre, réservation obligatoire au 06 09 11 03 71
A propos de Matteo Olivero
Matteo Olivero (15 juin 1879 - 28 avril 1932) est un peintre piémontais né à Acceglio en haute vallée Maira.
Après sa naissance, ses parents s’établiront à Dronero. En 1896, licencié, il intègre la meilleure école artistique de la région, l’Académia Albertina pour ce qui concerne la peinture, le dessin et l’architecture. Tôt orphelin de père, sa mère vend leurs biens en montagne et ils s’installent à Turin.
En 1900, il visite à Paris l’exposition universelle et rencontre le mouvement impressionniste. En 1902, il présente une toile « Ultime capanne » où se révèle son talent pour les paysages de montagne. Cette même année, il se déplace à Genève et est sensible aux travaux de Ségantini. 1903,1904, il expose à Turin et à Grenoble des portraits d’influence sociale : L’Lunes, Fini d’tribulé et Solitudine. En 1905, il revient travailler à Dronero et se rapproche, en cette ère de révolution industrielle, des entrepreneurs locaux. Il s’inspire ainsi aux usines Falci de cette ville et expose à Angers avec Alexis Merodak, ami de Gustave Moreau. Cette année-là commence une longue amitié avec Pelizza da Volpedo. En 1906, il habite Saluzzo, rencontre « l’onorevole Galimberti » et continue son importante production. Ses déplacements en France, Venise, Piacenza en Suisse constituent son périmètre. Il n’est pas très intéressé par Rome et ce qui s’y produit. Son style est désormais affirmé et dans la suite de l’école pointilliste (Georges Seurat, Paul Signac), poursuit ses recherches sur le divisionnisme, loin des mécènes et influences parisiens. En 1921, il se rapproche de l’industriel Luigi Burgo et travaille en valle Po. Apparaissent alors des problèmes de dépression, sa mère meurt en 1930 et il décède en 1932, laissant une grande production des plus intéressantes. Il restera un des rares peintres à avoir su appréhender les paysages de neige et leurs mystères.
Matteo Olivero est connu pour sa technique de reproduction des reflets de la lumière du soleil sans mélanger physiquement les pigments de couleur. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des principaux peintres du divisionnisme italien.
Au cours de sa vie, il participe à plusieurs expositions à travers l’Europe et entame une collaboration avec "Les tendances nouvelles", une revue d’art parisienne.
Orphelin de père depuis sa plus tendre enfance, il était très proche de sa mère Lucia Rosano. La perte de cette dernière en 1930 a plongé Olivero dans une profonde dépression. Le 28 avril 1932, Olivero se suicida en se jetant par la fenêtre.
Une collection de ses œuvres est exposée à la "Pinacothèque Matteo Olivero" à Saluzzo.
A propos d’Enrico Perotto
Enrico Perotto a occupé le poste de professeur d’histoire de l’art à l’Institut d’enseignement supérieur "Bianchi-Virginio" de Cuneo. Depuis 2018 est impliqué dans le commissariat d’expositions d’artistes et photographes contemporains actifs dans la province de Cuneo et à Turin. Il est directeur du MUDRI - Museo Diffuso di Rittana depuis 2022.
Bibliographie : Mate de Daniela Bernagozzi Primalpe editeur 2014
Contacts :
Service Affaires Provençales - Direction Culture
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