LE GROUPE AIX EN PARTAGE
LA QUESTION MÉTROPOLITAINE
En application de la loi 3DS qui a pour ambition de « simplifier » l’action publique locale et qui réforme l’organisation et les règles de fonctionnement de la Métropole d’Aix- Marseille, le Conseil Métropolitain du 15 décembre dernier a voté un nouveau pacte budgétaire et financier, et redéfini les relations entre le Centre métropolitain et les communes de notre Territoire. Des choix fondamentaux, qui engagent notre avenir, qui se sont faits au pas de course, sans un véritable débat démocratique. On devait décentraliser, on a davantage centralisé, on devait dessiner un nouvel avenir financier pour nos collectivités territoriales, on les met largement sous dépendance. L’avenir est particulièrement sombre pour notre ville d’Aix-en-Provence qui se trouve largement isolée, en même temps qu’affaiblit. C’est le résultat d’une politique « Joissains » au coup par coup, qui se répète maintenant depuis trop longtemps. De compromissions en guerres infructueuses, notre commune perd sur tous les terrains et notamment celui de son autonomie. Deux exemples : Les allocations de compensation indispensables aux politiques de proximité et de solidarité vont baisser alors que la fiscalité métropolitaine va augmenter. Tous les parkings du centre-ville sont considérés comme d’intérêt métropolitain et vont échapper aux aixois. À terme on augmentera les tarifs et l’entretien et la sécurité se dégraderont. Quel échec ! Pendant que Sophie Joissains se met en scène dans la ville, pendant qu’au travers de ses voeux, elle est en campagne électorale constante, notre ville et son pays s’affaiblissent, alors que paradoxalement, ses atouts restent considérables en matière économique, culturelle, universitaire par exemple. L’affaiblissement de notre commune ne concerne pas seulement la municipalité sortante que nous combattons, mais chacun de ses habitants et notamment les plus fragiles. Rien n’est cependant écrit. Une autre politique est possible. Ensemble, dans nos combats communs proposons à nos concitoyens un avenir différent.
DÉMOCRATIE
Le Conseil municipal est un moment politique important durant lequel l’opposition exprime ses positions. Aix en Partage le fait lors de chaque conseil, en discutant les délibérations et aussi en posant des questions orales, sur tous les sujets intéressants les Aixois. Ces questions dites préalables sont en général posées en début de conseil. Cet exercice qui est un droit de l’opposition, est remis en question par la mauvaise organisation des conseils. En effet leur nombre insuffisant avec une moyenne de 90 délibérations à discuter et voter, impose un rythme et une durée qui ne laissent plus la place au débat. Un incident s’est déjà produit lors de la séance du 14 octobre, où ces questions orales étaient repoussées en fin de conseil. Madame la Maire a dû lever la séance car le quorum n’était plus atteint, nous empêchant de parler. Par lettre ouverte et lors du conseil de décembre, nous avons demandé de nous réunir plus fréquemment afin de faire vivre le débat démocratique et le droit d’expression de l’opposition. Nous n’avons pas été entendus. Il a été décidé que seules, deux questions par groupe d’opposition pourraient être posées en début de séance. Au-delà, elles seront repoussées en fin de conseil. Les Aixois ont droit à un conseil démocratique, où le dialogue et la contradiction permettent de construire l’avenir de leur ville. Ce n’est pas qu’une simple chambre d’enregistrement !
NOTRE VILLE ET LES DROITS HUMAINS
Sophie Joissains a dit non à notre demande de faire de Salah Hamouri un citoyen d’honneur de notre ville. Aix est pourtant une ville de justice. Cet avocat franco-palestinien paye depuis des années par son emprisonnement son combat pour les droits en une terre pour les Palestiniens. Plus courageuses, des villes en France, ont pris parti pour Salah Hamouri, la liberté d’opinion et le droit de se battre pour ses idées. Aix n’en fera pas partie.
RÉHABILITATION DES QUARTIERS
Nous interpellons régulièrement la Mairie à propos de la rénovation urbaine d’Encagnane. Il est à rappeler que ce sont 254 logements sociaux qui vont être démolis et 254 familles qui doivent être relogées. Madame la Maire n’a toujours pas apporté de réponse circonstanciée ni sur les lieux de relogement ni sur le montant des loyers que devront supporter les personnes concernées qui, pour grand nombre, vivent dans le quartier depuis de très nombreuses années. Le motif avancé de mixité sociale ne doit pas aboutir à plus d’injustice sociale. Nous resterons donc très attentifs aux préoccupations légitimes des habitants de ce quartier prioritaire.
Tous nos voeux de santé, de bonheur et de fraternité.
Aix en Partage